Clos-Salembier, Birmandreis,

Vues diverses.

 

Quelques vues diverses, du Clos-Salembier aux banlieues de Birmandreis, Hydra, Ben-Aknoun et Dely-Ibrahim, pour terminer au Sud de la ville par Baraki et Rouïba. Bien des photos sont prises en voiture, aussi j'ai glissé un peu plus de cartes postales pour une meilleure vision, même rapide et sommaire, de ces quartiers.

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Ravin de la Femme-Sauvage: "sobriquet donné par antiphrase à une jeune débitante d'absinthe qui tenait un établissement à cet endroit vers 1844, et à propos de laquelle se sont accréditées plusieurs curieuses légendes" (Guide Bleu 1930).

Clos-Salembier: En 1900 le Clos-Salembier, sur ses 117 hectares, ne comprenait que 6 familles, européennes. Malgré l'immigration, en 1936, des populations de l'intérieur touchées par les mauvaises récoltes, le Clos n'est pas submergé et reste le quartier aéré, propre, agréable avec ses boutiques, ses maisons sans étage et ses bouquets d'arbres. La situation changera à partir de 1942, les gens du bled arrivant en masse jusqu'en 1945, puis de nouveau à partir de 1954 et jusqu'en 1956. En 1948 le Clos-Salembier comptait 28.000 habitants, 40.493 en 1954 et 42.000 en 1960. La plupart des derniers européens isolés furent chassés lors des émeutes de décembre 1960. Les grands-parents de mes amis de La Redoute tinrent le café à l'angle de l'avenue Fromentin et de la rue des Iris.

Diar-es-Schems: Cité de l'architecte CHALLAND construite en 1960/1961 dans le cadre du Plan de Constantine. De qualité urbanistique et architecturale très inférieure à Saâda et Mahçoul. Rien à voir!

 

 

 

Birmandreis: "du nom de Bir Mourad Reïs, le puits de Mourad le capitaine, célèdre renégat flamand qui opéra jusque sur les côtes d'Irlande, chef-lieu d'une commune de 17.589 habitants, dont la fondation remonte à 1835" (Guide Bleu 1950). Dans le Guide Bleu de 1930, le village comptait 495 habitants, européens. Avec ses quartiers de La Redoute, du Golf, la Colonne-Voirol et Hydra, Birmandreis affichait 21.675 habitants, dont 13.937 européens (64,30%) en 1954.

  • Eglise Sainte-Cécile dont la première pierre fut posée en 1874.
  • Fontaine datant de 1733, sur la place de la République.

Hydra: Quartier huppé d'Alger, encore plus aujourd'hui avec ses villas partagées entre ambassades et nomenklatura. Parmi les villas,

  • La résidence "Le Paradou" réalisée entre 1957 et 1960 par Paul HERBE (Reims, 1903-Paris, 1963).
  • La résidence du Petit-Hydra ou "Immeuble Shell", oeuvre de Marcel CHRISTOFLE (Paris, 1902-?), concours remporté en 1956. L'immeuble évoque PERRET par sa façade et LE CORBUSIER par ses pilotis et son plan presque libre.
  • la cité Henri-Sellier au Paradou (ci-contre), oeuvre inachevée de Pierre BOURLIER (Alger, 1912-?) entre 1957 et 1962, en association avec Pierre-André EMERY (Lausanne, 1903-Paris, 1981) et Louis MIQUEL (AÏn-Témouchent, 1913-Sète, 1986).
  • Le building de la C.F.P.A.
  • Le stade réalisé par Louis TOMBAREL (Nice, 1901-Paris, 1971).

Dely-Ibrahim: Ce centre de colonisation fondé en 1871 par des Alsaciens comptait 1.216 habitants en 1954, dont 430 européens (35,86%). En 1930 fut construit le Monument-Minaret "à la mémoire de BOURTIN, officier du génie à qui en 1808 NAPOLEON demanda de faire des observations autour d'Alger, observations qui rendirent les plus grands services lors du débarquement de 1830" (Guide Bleu 1950).

Ben-Aknoun: Avec son lycée créé en 1886, cette localité faisait partie de la commune d'El-Biar ("les Puits", 1.626 habitants européens en 1926, 21.607 habitants en 1954, dont 12.544 européens (58,06%)). A Ben-Aknoun se trouvaient:

  • La Cité-Universitaire avec son pavillon administratif en style mauresque. Plusieurs pavillons, parmi les vingt prévus, étagés en arc de cercle, étaient terminés en octobre 1954.
  • Le C.R.E.P.S.
  • L'Ecole Normale de Jeunes Filles.
  • La médersa ou lycée franco-musulman (réalisation entre 1952 et 1955) de Marcel LATHUILLIERE (Paris, 1903-1984)
  • La cité des Asphodèles (réalisée entre 1958 et 1960), ) de Marcel LATHUILLIERE (Paris, 1903-1984) associé à DI MARTINO (Alger, 1916-?)
  • Le centre familial de vacances de Ben-Akoun, inauguré le 20 janvier 1950 et terminé en 1952, de Marcel LATHUILLIERE.

 

 

 

Quelques vues diverses, de l'hippodrome du Caroubier, de la cité Recazin de baraki (Baraki qui n'était encore qu'une ferme avant la guerre de 39-45), de la traversée de Rouïba, et d'anciennes fermes entre Rouïba et la Reghaïa. Enfin deux pages de Alger-revue de janvier 1959 sur la création du "Grand-Alger".