Possédant de très nombreuses cartes des églises d'Algérie, et ayant par le passé fait un certain travail de bibliographie pour recenser la population européenne par commune, j'ai souhaité vous faire partager ce travail de collection et de recherche en les associant. Depuis le 13/02/2014, et les jours suivants, vous retrouvez l'ensemble des lieux de culte sur des pages spécialisées grâce au lien figurant face à la mise sur site de la population du département, ci-dessous. Concernant la population, j'aurais aimé mettre en colonne, à titre de comparaison, celle de 1921, quand le pourcentage des européens fut le plus élevé, et que ceux ci occupaient encore largement les campagnes; mais les chiffres tirés d'un guide bleu de 1930 sont trop irréguliers, et ceux du recensement en ma possession ne font apparaître que la population française, pas la population européenne (Quid des espagnols, italiens, maltais...et des israélites). J'ai complété récemment mes tableaux grâce au dictionnaire des communes de 1960, avec la population de toutes les communes à partir du recensement de 1954. J'y ai relevé quelques coquilles, aussi je fais apparaître, à la fin de chaque département, un "ajustement" permettant de retrouver les chiffres globaux de la population de chacun d'eux. Grâce à la bibliothèque de Bergerac, j'ai aussi obtenu les chiffres du dernier dénombrement de la population de 1960, archivés à Sciences-Po à Paris; la population "comptée à part" est notée à la fin de chaque département. Enfin j'ai volontairement regroupé toutes les communes où il n'était recensé aucun européen sous "Autres communes", pour ne pas alourdir les tableaux.
Légende des tableaux:
- 1ère colonne: Nom de la commune, éventuellement du lieu-dit (dans ce cas les colonnes "Nombre d'habitants" sont colorées en jaune), éventuellement toujours, avec un autre lieu-dit de la commune possédant aussi une église. Les communes sont classées par arrondissement (en-tête en bleu foncé, récapitulatif en bleu clair avec le nombre de communes décrites / le nombre de communes de l'arrondissement). Les arrondissements sont ensuite classés par département. Les communes mixtes apparaissent en "Vert", avec leur chef-lieu qui peut être aussi une commune de plein droit. Le chef lieu de l'arrondissement est en "gras". J'ai aussi noté parfois la population totale de 1891 avec le nombre de français, mais pas le nombre des étrangers. Les centres de colonisation sont en noir, les villages rattachés à une commune mixte sont en bleu. J'ai aussi noté parfois le premier nom (arabe) du centre de colonisation, et la date de son changement en nom propre français.
- 2ème colonne: Une croix si je possède une vue de l'église que vous retrouverez dans les pages spécialisées.
- 3ème colonne: Dates de création du village et date de passage en commune de plein exercice, d'après un document de la fin du 19ème siècle: "Dictionnaire des communes". En 1891, le village est souvent rattaché à la commune citée. Ou est le centre d'une commune mixte comprenant en outre de nombreux douars, ou est rattaché à une commune mixte (cm). On trouvera rarement une "commune indigène" (ci). Les communes mixtes (79 en 1902, 78 en 1931, 88 en 1950) furent abandonnées par décret du 28 juin 1956, et les principaux villages furent érigés en communes de plein exercice de 1956 à 1962.
- Colonnes suivantes: La population des communes en 1936 par communauté, avec le pourcentage des européens par commune. La population peut-être celle agglomérée au village, et non celle de la commune mixte si c'est le cas. Et inversement, celle de la commune et non celle agglomérée au chef-lieu. Par souci de clarté, je n'ai pas recopié la population des communes de 1948 (tableau à peu près identique dans la forme à 1936). La population des communes en 1954, avec les habitants des communes mixtes qui seront supprimées en 1956, déjà réparties dans les futures communes de plein droit. La population des communes en 1960. On notera la baisse quasi générale, sauf exceptions, de la population européenne dans les campagnes, accélérée durant la guerre. Des changements importants sont aussi dus, sans doute, au déplacement de la population indigène dans les centres de regroupement, et particulièrement près de la frontière tunisienne. On voit aussi la forte poussée des musulmans dans les villes.
Cartes des limites administratives du département de Constantine de 1949: Vous trouverez dans l'en-tête de chacun des départements de l'ancienne province de Constantine, la carte de chacun des arrondissements avec les communes de plein exercice, les centres de colonisation, les villages, hameaux et douars, ainsi que les différentes limites: Communes, centres, tribus. La légende de ces cartes se trouve ci-contre et s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.
Mises sur site:
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Le département "93" de Constantine, qui exista de 1848 à 1957, fut subdivisé en 4 parties le 28 juin 1956 qui devinrent départements le 20 mai 1957. Le 1er juillet 1957 furent créés les codes 9B "Batna", 9C "Bône", 9D "Constantine" et 9J "Sétif". Le 17 mars 1958 fut créé le département de Bougie ("9P") avec 5 arrondissements du département de Sétif, et 1 (Djidjelli) du département de Constantine. A cette même date l'arrondissement de Barika passa de Batna à Sétif, et l'arrondissement de Tébessa de Bône à Batna. Le 7 novembre 1959 le département de Bougie cessa d'exister et tous les arrondissements retrouvèrent leurs départements d'origine. Les tableaux présentés sont choisis arbitrairement avec le découpage correspondant aux années 57/début 58 et fin 59/60/61/62. Ce découpage n'est ainsi pas conforme à la carte vendue par les établissements Gandini qui reprend plutôt le découpage des années 58/59. Ci-contre la carte d'un almanach de 1961 de Constantine, et ci-dessous les 3 départements de Batna, Bône et Constantine.