Le Ruisseau doit son nom à l'oued Kniss qui, né vers Ben-Aknoun dans le massif de la Bouzaréah, passe par Hydra, longe le bois de Boulogne, traverse Birmandreis pour emprunter ensuite le ravin de la Femme Sauvage et passer entre le Ruisseau et Hussein-Dey.

La promenade débute au voisinage du Jardin d'Essai, toujours en travaux de rénovation; je n'ai donc pu le visiter que ce soit en 2004, 2005 (Un des professeurs du CTA venait d'ailleurs d'en être expulsée manu militari) ou 2007. Je suppose qu'aujourd'hui les photos pourraient être prises avec davantage de recul, et sans palissade! Elle se poursuit par le musée des Beaux-Arts, l'Institut Pasteur, la villa Abd-el-Tif avant de rejoindre de nouveau la rue de Lyon et pénétrer au coeur du Ruisseau vers l'école de la rue de la Corderie. Elle se termine autour de la rue de Polignac.

Les extraits de plan, non pastillés, sont de Pierre Vrillon, édition d'octobre 1958.

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• Jardin d'Essai: Il fut créé en 1832 par le général AVISARD pour acclimater arbres et plantes à répandre dans le pays. Dès 1837 l'établissement devint fournisseur de plantes et prend le nom de Pépinière Centrale du Gouvernement en passant de 5 à 23 hectares, puis 58 ha en 1867. En 1960 il couvrait 62 ha. En 1913 le gouvernement y créa une école d'horticulture, et en 1918 une école ménagère agricole. D'importants aménagements depuis 1920 ont augmenté le parc d'un jardin français dessiné par REGNIER. Remis en état après la guerre, il est classé dès 1947. Il compte 20 kilimètres d'allées, et avait un jardin zoologique créé en 1900.
• Musée National des Beaux-Arts: Jean ALAZARD, directeur du musée inauguré en 1908 à l'emplacement du futur casino ALETTI, suggère à Charles BRUNEL, directeur au Gouvernement Général, la création d'un musée sur les hauteurs du Hamma. Grâce à la Société des Amis du Musée, le projet est confié à Paul GUION (Guelma, 1881 - Val d'Oise, 1972), et les travaux engagés en 1928 sont achevés pour le Centenaire, début 1930. Devant le musée, la statue de La France, oeuvre de Antoine BOURDELLE (1861-1929), a disparu.
• Fontaine du Hamma: La fontaine "du Marabout" fut créée par Baba Ali Neskis en 1759/1760. Un aqueduc alimentait Bab-Azoun dans le centre de la ville.
• Institut Pasteur: Il est dû à Henri PETIT (Paris, 1856 - Alger, 1926), créé en 1910, filiale de l'Institut Pasteur de Paris."Il a pour objet l'étude des maladies virulentes et contagieuses de l'homme, des animaux et des plantes intéressant particulièrement l'Afrique du Nord": Guide Bleu 1955. L'établissement possédait un bureau en ville, une annexe rurale à Kouba (oeuvre de Léon CLARO), une station expérimentale à Birtouta et un laboratoire à Biskra.
• Villa Abd El Tif: "Portant le nom du propriétaire qui l'acheta en 1795, cette demeure mentionnée sur un acte de 1715 est affectée, du fait de son site élévé et salubre, à la convalescence des militaires, puis récupérée par son propriétaire et enfin acquise par l'Etat et attribuée à la Compagnie Fermière du Jardin d'Essai en 1846.....En 1907 le Gouverneur Jonnart l'affecte comme résidence aux artistes français, à l'exemple de la Villa Medicis, après la restauration de Gabriel DARBEDA (Alger, 1869-1949) en1906. De nombreux artistes s'y succèderont...": Alger, Paysage urbain et architecture, 1800-2000. Monument historique en 1922, elle a accueilli près d'une centaine d'artiste de 1907 à 1962.
• Stade Municipal: Les piscines sont dues, en 1930, à Marcel LATHUILLIERE (Paris, 1903 - 1984). L'entrée du stade, de composition classique, est un projet de Xavier SALVADOR (Séville, 1898 - Toulon, 1967).
• HLM Hélène Boucher: Dues à Michel LUYCKX (Compiègne, 1913 - Paris, 1990) entre 1950 et 1953.
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• HBM du Ruisseau: Dues à Marcel LATHUILLIERE en 1930.

Pour commencer la promenade, quelques cartes postales anciennes du quartier et une série de vues aériennes datant de mars 1936 (Ministère de l'air: "ALGER vu d'avion"). Puis une vue aérienne de 1960. Enfin des plans du quartier, de Pierre Vrillon, avec les angles de prise de vue, et éventuellement les numéros qui sont reportés sur les photos (pastilles rouges, photos de 2005 et pastilles vertes, photos de 2007). Les photos suivantes sont de 2005 ou de 2007 comme indiqué sur chaque photo. Quelques cartes postales viennent s'insérer entre les photos, montrant les endroits pris, à différentes époques.